Groupe “GT Compétence”

Mission du groupe

Le GT Compétence réunit les acteurs publics et partenaires (DGEFP, France Compétences, CDC, OPCO, Régions, Carif-Oref, ministères, opérateurs…) pour faire dialoguer les référentiels et usages de la compétence (emploi, formation, certification, RH, orientation).
Objectif : interopérer sans uniformiser , bâtir un commun et une gouvernance partagée au service du Passeport de compétences et, plus largement, des politiques publiques EFOP.

Publié le jeudi 6 novembre 2025

🗓️ 16 octobre 2025 — DGEFP / Diagoriente

🎯 Contexte

Le Groupe de travail “Compétence”, lancé le 16 octobre sous l’égide de la DGEFP et de Diagoriente, s’inscrit dans la stratégie nationale Compétence EFOP.
Objectif : construire une compréhension partagée de la notion de compétence, à la croisée des approches emploi, formation, certification, orientation et gestion RH.

Plutôt que de rechercher une définition unique, cette première séance visait à mettre en dialogue les représentations et les usages portés par plus de 40 institutions publiques, opérateurs et branches professionnelles, autour d’un enjeu central :

💬 « Harmoniser n’est pas interopérer : il s’agit de permettre aux systèmes de se comprendre, sans les uniformiser. »

🧭 Pourquoi ce groupe ?

Le Passeport de compétences, adossé au Compte Personnel de Formation, appelle une interopérabilité complète entre les dispositifs publics (RNCP, ROME, RS, Formacode, observatoires de branches…).
Ce chantier transversal, piloté par la DGEFP avec France Compétences et la Caisse des Dépôts, vise à faire dialoguer les référentiels existants, plutôt qu’à en créer de nouveaux.

Le GT “Compétence” s’inscrit donc dans cette logique de gouvernance partagée des communs numériques, au service de la reconnaissance des parcours et de la transparence des données.

👥 Une diversité d’acteurs

Cette première séance a réuni 41 participantes et participants issus de 24 institutions : ministères (Travail, Écologie, Agriculture, Sports, Enseignement supérieur…), France Travail, France Compétences, Caisse des Dépôts, OPCO, Carif-Oref, CNOSF, AFPA, CMA France, etc.
Cette pluralité a permis de croiser les regards, réglementaires, pédagogiques, techniques et métiers, sur la manière dont chacun définit, décrit et utilise la compétence dans son champ d’action.

💬 Les échanges en résumé

Les ateliers ont permis de dégager plusieurs constats forts :

  1. La compétence est située et mobilisée.
    Elle ne se réduit pas à des savoirs théoriques, mais se manifeste dans l’action, au sein d’un contexte donné.
    « On n’est pas compétent en dehors du contexte où on agit. »

  2. La compétence est aussi un langage.
    Chaque système (ROME, RNCP, RS, JAE…) dispose de son vocabulaire : le défi n’est pas d’imposer un dictionnaire unique, mais de traduire entre les langues.
    « La compétence, c’est un langage. On peut avoir un accent, mais il faut se comprendre. »

  3. Elle est à la fois individuelle et collective.
    La compétence s’exerce dans un écosystème : équipes, institutions, cadres de validation.
    Elle relève autant de la personne que du collectif et des dispositifs qui la reconnaissent.
  4. La reconnaissance reste un défi.
    Comment prouver qu’une compétence est acquise ? Par un diplôme ? Un badge ? Une expérience ?
    Le GT a mis en évidence le besoin de mécanismes de reconnaissance plus souples, valorisant aussi les apprentissages informels (bénévolat, sport, engagement citoyen…).

🧩 Cas d’usages présentés

Trois illustrations concrètes ont marqué la séance :

Les échanges ont mis en lumière le même enjeu : faire circuler les données, sans perdre la richesse des contextes.

🔎 Les besoins identifiés

🏁 Perspectives

Cette première journée marque une étape fondatrice :
le passage d’une approche fragmentée à une vision systémique de la compétence comme bien commun.

Les travaux se poursuivront autour de trois chantiers prioritaires :

  1. Clarifier les registres et vocabulaires de compétence selon les usages (travail, formation, certification).
  2. Construire une Banque commune de référentiels et une interopérabilité sémantique dynamique.
  3. Installer une gouvernance collégiale garantissant cohérence, transparence et mise à jour partagée.

« On n’a pas besoin d’une définition unique, mais d’une syntaxe commune pour que nos référentiels puissent enfin se parler. »

📅 Prochaine étape :
Constitution du Comité des communs Compétences et préparation de la cartographie interopérable des référentiels.

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